DEMOCRATIE

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mercredi 19 novembre 2008

Congrès du PS: "S'il y avait eu des caméras"

L'un des moments forts du congrès du parti socialiste à Reims s'est déroulé dans la nuit de samedi à dimanche. Ségolène Royal a claqué la porte de la commission des résolutions, laissant ses rivaux se déchirer entre eux.
C'est une tradition du PS. Ce fut, le 16 novembre, le symbole de son fiasco. Au palais des congrès de Reims, autour d'une immense table rectangulaire, une centaine de cadres ouvre à huis clos la "commission des résolutions", l'instance chargée de dégager une ligne commune.
Pendant une heure et demie, les proches de Ségolène Royal cherchent un compromis. Problème: personne, en face, ne veut entamer les discussions. Les rivalités et les haines sont trop vives. "On lui a dit qu'on s'opposait sur la question des alliances avec le MoDem, mais la vérité est qu'on ne la supporte pas", raconte un soutien de Martine Aubry.
A 2 heures du matin, l'ex-candidate à la présidentielle se lève de sa chaise et quitte les lieux. Ses rivaux vont-ils en profiter? Dans une salle adjacente, les émissaires de Bertrand ­Delanoë, de Martine Aubry et de Benoît ­Hamon rédigent un document de quatre pages. Mais, dans une autre pièce, leurs leaders ne parviennent pas à s'entendre. Delanoë estime qu'Aubry et Hamon sont liés par un accord secret et il ne veut pas être le dindon de la farce. Il refuse donc le principe de retirer sa candidature. Hamon martèle qu'il se présentera au vote militant, quoi qu'il arrive.
Quant à la maire de Lille, elle ­n'accepte de se présenter que si tout le monde se range derrière elle, ou propose une candidature unique (celle de Benoît Hamon), qu'elle sait inacceptable pour Bertrand Delanoë. "S'il y avait eu des caméras, commente un strauss-kahnien, le PS pouvait mettre la clef sous la porte."

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