DEMOCRATIE

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lundi 30 novembre 2009

Pas de consensus sur le réchauffement climatique à l'Académie des sciences

L'Académie des sciences vient de publier un rapport au sujet du changement climatique sans trancher sur la question du rôle du CO2 car les avis de ses membres divergent.

Intitulé "Libres points de vue d'Académiciens sur l'environnement et le développement durable", le dossier compile les avis d'une quarantaine de membres de l'Académie des sciences sur des questions concernant les changements climatiques, l'environnement durable et les énergies. La rédactrice en chef et membre de l'Académie, Dominique Meyer, explique que ce rapport est "le résultat d'une veille médiatique de deux ans", durant laquelle cette biologiste de formation a pu "dégager les préoccupations du public concernant le réchauffement climatique, telles que reflétées dans les médias". "J'ai traduit ces préoccupations par une série de questions que l'Académie a décidé de soumettre aux scientifiques", poursuit-elle. Ce document "n'est pas la position de l'Académie mais de ses membres", précise la rédactrice en chef, "l'Académie le fera peut être dans un deuxième temps".

Des avis divergents sur la question du climat

Le texte rassemble en effet des avis divergents, au sein même de la communauté des académiciens, en particulier sur la question du rôle du CO2 et des émissions anthropiques sur le réchauffement climatique. Sur ce point précis, le rapport fait intervenir deux de ses membres, Vincent Courtillot et Jean-Louis Le Mouël, qui soutiennent que la responsabilité du CO2 sur les changements climatiques a été surestimée par rapport à celle du soleil. Cet avis apparaît minoritaire dans le rapport. Sur ce point, les autres scientifiques rendent en effet des conclusions qui confirment le rôle du CO2 dans le réchauffement planétaire.

Jean-François Bach, secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences, précise qu'avec cette publication, l'Académie a décidé "d'ouvrir une tribune à tous ses membres", plutôt que de "forcer une pensée unique". "Il arrive, même au sein de l'Académie, qu'il y ait des sujets qui ne font pas l'unanimité", "c'est rare, mais c'est le cas avec le sujet du climat", indique-t-il. "On a souhaité que nos confrères, élus pour leurs compétences, s'expriment", précise le scientifique. "La seule façon de trancher, pour l'Académie, aurait été de procéder à un vote et ce n'était pas une solution appropriée". "Même les membres qui disent que le CO2 n'est pas responsable du réchauffement, reconnaissent sa dangerosité et ses conséquences sur l'environnement (notamment sur la hausse du niveau des mers)", conclut le secrétaire perpétuel.

En introduction du rapport sur le site Internet de l'Académie (visible ici en PDF), son président Jean Salençon précise: "On ne doit pas se méprendre sur cette initiative: la légitime demande du public n'est pas que le monde scientifique réputé sachant se décharge de son devoir en se bornant à exposer devant lui des thèses dont il le ferait, lui, le public, juge! On entend simplement exposer, sans dramatisation médiatique, les évidences scientifiques, les conclusions et les éventuels questionnements, les progrès et les validations attendus".

Pourtant, en évitant ainsi de prendre partie sur la question du réchauffement, l'Académie, dont il semble légitime d'attendre un avis tranché, laisse bel et bien le public juge.


MON COMMENTAIRE :

Si on admet que la terre est une planète vivante qui a sa propre histoire, on comprendra qu'avec ou sans l'homme, le réchauffement climatique était inévitable car faisant partie de son processus évolutif. Pourquoi l'homme se croit toujours au centre de tout? responsable de tout? Cette vision anthropocentrée fausse beaucoup d'analyses y compris scientifiques. Il y a à ce jour beaucoup d'erreurs et de faussetés dans plusieurs domaines, rependues dans le public et qui parfois continuent à être enseignées à cause de cette vision anthropocentrée... Je félicite l'académie des sciences de ne plus procéder par vote ou par consensus, on est pas en politique! Mettre au grand jour les divergences de scientifiques, sans consensus permet au public de se mêler de la chose. Il n'y a pas que des bouches autorisées qui ont de l'intuition ou qui réfléchissent sur l'avenir de notre planète ou qui détiennent la vérité. A mon humble avis (je ne suis pas scientifique), la maturation de la planète Terre, étape naturelle de son évolution, passera par la consommation de son eau puis de son atmosphère. Tout sur terre y participe y compris l'homme par son activité. On comprend dès lors que dans ce processus naturel ce n'est pas la survie de la planète qui est menacée mais plutôt celle l'humanité. L' homme est le seul capable d'accélérer ou de décélérer ce processus naturel. Il doit donc être considéré comme une solution et non un problème.


Claude Allègre : «L'écologie des Verts, c'est la philosophie du déclin»

L'ancien ministre dénonce avec force l'écologie en tant qu'idéologie et business. Pour lui, le sauvetage de la planète passe par une recherche scientifique et un développement économique accrus.

Le Figaro Magazine - Votre persistance à contester le réchauffement climatique vous vaut l'hostilité de nombreux climatologues. Comment ressentez-vous cet état de fait ?

Claude Allègre * - Ça m'est totalement indifférent, et d'autant plus qu'on assiste aujourd'hui à un véritable retournement ! Alors que, durant des années, il était hors de question de contredire la version officielle du réchauffement climatique, voilà qu'on se demande si le phénomène est si sûr. Les prédictions sont remises en question, on débusque les exagérations, d'où un début de scission parmi les climatologues. Des sommités mondiales, comme le physicien théoricien américain Freeman Dyson ou le météorologiste américain Richard Lindzen, ont depuis longtemps émis de sérieuses réserves, mais c'est Mojib Latif, membre du Giec, directeur du centre de modélisation de Kiel, qui admet aujourd'hui que les modèles sont déficients et que le climat pourrait se... refroidir. Or il a été l'un des piliers de cette affaire ! Certains affirment que des scientifiques du Hadley Center ont manipulé les données pour être plus alarmistes. Si c'était vrai, ce serait très grave. Quant à moi, je n'affirme rien, si ce n'est que dès lors qu'on est incapable de prédire le temps de façon sérieuse au-delà de quatre jours, anticiper le climat à un siècle de distance est une fumisterie. C'est l'océan qui détermine le climat, c'est là que réside la réserve de chaleur et de CO2, or on ne sait toujours pas comment il fonctionne. Les mouvements d'El Niño, par exemple, enregistrés depuis le XVIe siècle, n'affichent aucune régularité. Cela se produit, cela ne se produit pas. C'est comme ça ! C'est ainsi que le pape de l'océanographie, Carl Wunsch, estime que la prédiction du climat à long terme est hors du champ de la science...

Quelle conclusion en tirez-vous ?

Que tout cela a des conséquences sur les comportements et qu'il ne faut surtout pas se tromper sur les options à prendre. Je ne suis pas dans le «Tout va très bien, Madame la Marquise», mais faire croire sur la foi de vaticinations à un siècle de distance qu'il suffirait de réduire les émissions de gaz carbonique pour résoudre le problème, c'est non seulement scandaleux, mais criminel. Ces gens ne sont scientifiquement pas sérieux. Ils ont réussi à tirer beaucoup d'argent pour des recherches qui ne servent qu'à faire tourner leurs modèles d'ordinateurs, sans aucune considération pour l'observation. Il faudrait faire un grand programme spatial, avec satellites et ballons, pour améliorer nos connaissances sur l'atmosphère, un autre pour étudier l'océan, or il n'y a plus de grandes missions sur le climat depuis vingt ans. Il faudrait dépenser 1 ou 2 milliards par an pour un tel programme, plutôt que d'acheter des ordinateurs de plus en plus gros. Voyez les modèles économiques : même avec les plus puissants ordinateurs du monde, vous ne pourrez prévoir le comportement psychologique des gens, savoir s'ils investiront ou pas. Quand les climatologues ne comprennent pas la physique, le rôle exact des nuages, du cycle de l'eau, des aérosols et surtout de l'océan, les ordinateurs moulinent dans le vide et c'est tout. Aussi puissants soient-ils !

Comment transformer ce constat en quelque chose de positif ?

On tombe ici sur un problème philosophique : l'homme s'est toujours adapté aux changements, c'est ainsi qu'il a survécu et s'est développé. Cette qualité étant une formidable opportunité de développement, j'inverserai donc le raisonnement des Verts, qui ont mis la décroissance dans leur programme. Imaginez qu'ils contrôlent demain l'Ile-de-France et vous aurez une taxe pour entrer dans Paris, une taxe sur l'eau, une taxe sur les déchets, des interdictions à tout-va, un nouveau totalitarisme. «Je pense pour vous, donc je vous interdis !»

Ce n'est assurément pas la solution. Il y a des problèmes, on les résout. Moi aussi, je trouve qu'il y a trop de CO2, non pas pour le climat, mais parce qu'il acidifie l'océan. Ce qu'il faut, c'est le capturer et le stocker dans le sol. Cela s'appelle la séquestration de CO2. Les réserves d'énergie sont-elles en voie d'épuisement ? Exact, mais dans un siècle ! Que faire ? 40 % de l'énergie étant dévolus au chauffage des immeubles et des maisons, la solution passera par un peu de photovoltaïque, un peu de géothermie et de l'isolation. Dès lors que vous entrez dans l'économie, vous créez du progrès. Même si cela prend du temps en matière de retour sur investissement, l'individu s'y retrouvera toujours. La France a le nucléaire, elle a de l'électricité, fonçons donc sur la voiture électrique ! C'est dans cet esprit que, pour réduire les coûts initiaux, j'ai fait pression pour qu'EDF fournisse gratuitement, durant quatre ans, ceux qui avaient opté pour cette solution. Et chaque fois, on créera des emplois.

Le fond de la question est philosophique et il est assez plaisant de voir Cohn-Bendit ramasser Hulot dans Marianne, en affirmant qu'il était devenu d'extrême gauche ! L'intime cheminement des Verts, c'est la révolution, l'écologie servant de prétexte et de moyen pour stopper l'industrie et l'agriculture. Ils ne se servent de la science que lorsque cela les arrange. Pour ce qui est des OGM, ils ont pris le strict contre-pied des scientifiques. Les voici maintenant contre les nanotechnologies, contre le nucléaire, le but ultime étant d'arrêter cette société.

Bien sûr, on ne peut pas le dire. Dans ce pays, si Le Pen observe que la mer est salée, il faudra automatiquement dire que la mer n'est pas douce... On en est là. Pour le coup, Le Pen a dit la vérité : les écolos, c'est comme les pastèques, vert à l'extérieur, et bien rouge à l'intérieur. Il faut ouvrir les yeux. Nous sommes, je le répète, face à une idéologie totalitaire : «Je sais ce qui est bon pour vous, je vous empêche de prendre votre voiture. Dorénavant, vous marcherez avec des baskets pour moins user la route, etc.» Exécrable philosophie.

Il y a aussi l'écologie business...

Oui, Al Gore en tête. On lui a écrit une lettre pour l'inviter à une conférence en lui demandant quelles seraient ses conditions. Je peux vous les dire. Pour une heure : 200 000 euros, plus trois places en première classe aller-retour de New York. C'est le tarif ! Dans son livre Etat d'urgence, l'Américain Michael Crichton décrit bien le business écologique, avec les jetons de présence dans tous les conseils d'administration. Et Nicolas Hulot ? Le Canard enchaîné ne s'est pas gêné pour donner ses émoluments : 30 000 euros par mois de TF1, et 5,6 % sur les produits Ushuaïa, fonds industriel et chimique qui s'élève à 100 millions d'euros. C'est donc du business. Sans oublier les royalties sur le 4 x 4 Renault baptisé Ushuaïa. Un 4 x 4 ! Un comble ! « Les Guignols de l'info » ne le ratent pas. Son slogan de marionnette boostée au CO2 : «Tous en vélo, moi en hélico !»

Qu'attendez-vous du sommet de Copenhague ?

Qu'on y prenne des mesures efficaces et positives pour éviter le dégagement de CO2, mais je crains l'échec dès lors que l'approche demeure mauvaise : le cercle vicieux des interdictions et des quotas. Les Américains ont fait quelque chose dont personne n'a parlé. Ils ont signé un accord avec les Chinois pour faire un centre de recherche ciblé sur la séquestration du CO2. Démarche positive et logique : il serait stupide de se priver des réserves de charbon. Dans le même esprit, l'Europe pourrait proposer un programme nucléaire dont nous serions, soit dit en passant, les leaders. Les centrales de quatrième génération utilisant 98 % de l'uranium, et non pas 1 % comme avec les centrales classiques.

L'urgence aujourd'hui - pas dans un siècle ! -, c'est l'eau. La France a une grande compétence dans ce domaine, je voudrais la décider à prendre le leadership au cours d'un sommet international qui se tiendrait sur notre sol et traiterait des ressources, du transport et du dessalement. Nous avons les deux meilleures sociétés d'eau de la planète, alors faisons ! Faisons !

Nous pourrions aussi être excellents sur les OGM : ce sont les Belges et nous qui les avons inventés. Aujourd'hui les Etats-Unis en fabriquent, qui absorbent deux fois plus de CO2 que des plantes ordinaires : une régulation naturelle, qui consomme deux fois moins d'eau, etc. Et nous n'y sommes pas ! La France est encore dans la philosophie verte du sauvetage de la planète par le biais du déclin. Le pacte écologique, Sarkozy ne l'a pas lu, sinon il ne l'aurait pas signé. Moi je l'ai lu : c'est une dangereuse foutaise. Mais on observe un virage : Jean-Louis Borloo a déclaré la semaine dernière que les mesures à prendre à Copenhague ne devraient pas toucher au développement économique. Il y aura un affrontement. Un certain nombre de gens déclareront refuser de suivre les Etats-Unis. Et puis les Etats-Unis imposeront leur point de vue. L'initiative Sarkozy-Lula, c'est de la diplomatie. La France adoptera l'attitude d'avoir été impeccable, jusqu'à ce que s'applique le principe de réalité. C'est l'essence même des hommes : s'adapter. Et nous avons pour président un grand pragmatique.

* Dernier livre paru : « La science est le défi du XXIe siècle », Plon, 343 p., 20,90 €.

MON COMMENTAIRE :

Merci monsieur ALLEGRE d'avoir le courage de faire entendre la voix de la raison, contre les marchands de peurs et à contre-courant du politiquement correct. Hulot, Arthus-Bertand, José Bové et autres écolo-intégristes privilégient le verbe, l'image, le sensationnel et "ce qui se vend", c-a-d la peur, même si pour cela ils doivent faire litière de la science et des connaissance. Il porteront une lourde responsabilité si par malheur nos politiques les suivent et nous entraînent dans les voies qu'ils veulent imposer.

Le GIEC a quand même un petit problème...

Certains de ses "experts" avouent aujourd'hui qu'ils ont un peu manipulé les chiffres et les références,... pour la bonne cause ! (peut-être aussi pour avoir des subventions ?)

C'est strictement la même chose que G.W Bush et les "armes de destruction massives".

On ment, mais c'est pour le bien de l'humanité.
Le problème, c'est que quand ça se sait, la "cause" perd toute crédibilité !
Je trouve donc intéressant que des scientifiques (des vrais) posent des questions, et proposent des programmes de recherche.
Monsieur Allègre en est un, parmi beaucoup d'autres qui ne sont pas forcément d'accord avec lui. Mais au moins ils parlent de faits et de recherche, avec quelque légitimité pour en parler.

mardi 10 novembre 2009

Philippe de Villiers atteint d'un rare cancer de l'oeil


Philippe de Villiers est atteint d'un cancer rare de l'oeil. Le président MPF du conseil général de la Vendée va être admis cette semaine à l'Institut Curie à Paris pour un mélanome de la choroïde. "J'ai appris la semaine passée, à la suite d'un contrôle de ma vue, que j'étais atteint d'un cancer de l'oeil gauche. Le diagnostic a été confirmé jeudi", a-t-il annoncé en privé aux conseillers généraux réunis à Réaumur, d'après le quotidien Ouest France publié samedi. Il a précisé savoir "aussi que c'est guérissable". "Je connais désormais le traitement et le calendrier : je vais subir une opération entre lundi et mercredi. Ensuite, ce sera un traitement par protonthérapie", a confié de Villiers.

Si l'homme a choisi d'annoncer sa maladie c'est, a-t-il dit à son entourage, toujours selon Ouest France , car "un homme public ne peut rien préserver de sa vie et de sa santé". Et d'ajouter : "Je suis un homme public qu'on regarde, je sais qu'on va me regarder, m'observer pendant toute cette période, et que je dois aux Vendéens d'être exemplaire, courageux, élégant, épuré par respect pour tous ceux qui souffrent". Philippe de Villiers souhaite être présent à la suite de la session du Département, vendredi prochain. Le Conseil général assure qu'il "a le moral".

L'Institut Curie est le centre de référence pour le mélanome de la choroïde, "une forme rare de cancer, mais néanmoins le plus fréquent des cancers de l'oeil chez l'adulte dont on dénombre en France 500 à 600 nouveaux cas par an", selon son site interne t.

MON COMMENTAIRE :

La science ... est là et fait des miracles. De tout coeur avec vous Monsieur De Villiers. Je vous sais très croyant, moi aussi, et j'en connais toute la force. Elle sera avec vous.