DEMOCRATIE

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jeudi 23 octobre 2008

Les pistes de Nicolas Sarkozy pour relancer l'économie

Le président de la République se rend ce jeudi à Annecy pour dévoiler des mesures en faveur des PME. Nicolas Sarkozy pourrait aussi annoncer la mise en place d'un fonds souverain, pour aider les entreprises en difficulté.
Entre deux déplacements à l'étranger pour promouvoir son sommet international sur la crise, qui a été fixé mercredi au 15 novembre, le chef de l'Etat se rend en Haute-Savoie, près d'Annecy, pour annoncer ces mesures qui devraient notamment concerner les PME et les secteurs les plus touchés par la crise, comme l'automobile.
Il aura visité auparavant Mecalac, une PME spécialisée dans la construction d'engins de travaux publics.
Nicolas Sarkozy pourrait aussi annoncer la création d'un fonds souverain ou plutôt d'un "fonds public d'investissement" chargé de soutenir les entreprises en difficultés, ou celles connaissant "des problèmes ponctuels de trésorerie", selon Le Figaro.
Les mesures attendues devraient s'inscrire dans le prolongement de celles annoncées depuis début octobre, notamment le déblocage de 22 milliards d'euros de fonds pour atténuer l'impact de la crise financière sur le financement des PME.
Pour les mêmes raisons, le gouvernement a obtenu des banques, en échange de sa contribution de 10,5 milliards d'euros au renforcement de leurs fonds propres annoncée lundi, des engagements sur l'augmentation de leurs crédits aux entreprises et aux particuliers.
Toujours sur le même registre, le quotidien Les Echos évoquait mercredi d'autres projets comme celui d'un mécanisme de réassurance publique des assureurs crédits, confrontés à une hausse des faillites d'entreprises.
"Il s'agit d'éviter que les assureurs crédit restreignent trop l'octroi de garanties et, de ce fait, l'accès aux liquidités des entreprises", a déclaré un proche du dossier cité par le journal.
Chez Euler Hermès, le numéro un mondial du secteur, on déclare tout ignorer à propos d'un tel dispositif et on ajoute que le groupe n'a rien demandé de particulier.
Pour Karine Berger, directrice des études économiques d'Euler Hermes SFAC, "les mesures financières étaient nécessaires mais elles doivent être complétées aujourd'hui par des mesures économiques".
"Vous avez beau injecter de l'argent dans l'économie, si les gens ne veulent plus investir parce qu'il n'y a plus de demande, vous avez un grave problème macro-économique", a-t-elle dit à Reuters.
"Notre analyse est simple, c'est que la crise économique a démarré, qu'elle est brutale et que cela va se traduire par une montée des défaillances d'entreprises", a-t-elle ajouté.
L'assureur crédit anticipe ainsi pour cette année en France une progression de 10% à 15% de celles-ci, à des niveaux qui n'avaient pas été atteints depuis dix ans.
Nicolas Sarkozy pourrait par ailleurs revenir jeudi sur les mesures de soutien déjà annoncées pour des secteurs comme l'immobilier et l'automobile.
Elles devraient, selon Les Echos, être complétées par un volet social, notamment pour accompagner les restructurations. Le "contrat de transition professionnelle", mis en place de façon expérimentale depuis deux ans pour les licenciés économiques, pourrait être étendu, et les "contrats de qualification" pour les jeunes relancés.
Pout autant, Nicolas Sarkozy "n'annoncera pas de plan emploi en tant que tel", a-t-on souligné à l'Elysée alors que le secrétaire d'Etat chargé de l'Emploi, Laurent Wauquiez, évoquait la semaine dernière encore un "plan emploi en trois volets".
Le Premier ministre, François Fillon, a évoqué de son côté des "mesures complémentaires" en faveur de l'emploi, venant s'ajouter au plan de sauvetage des banques et aux mesures annoncées pour les Petites et moyennes entreprises.
Ces mesures sur l'emploi restent "une priorité compte tenu des incidences de la crise financière risque d'avoir sur l'emploi", a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, lors du compte-rendu du conseil des ministres.

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