DEMOCRATIE

DEMOCRATIE

mercredi 22 octobre 2008

Un sommet mondial sur la crise aura lieu le 15 novembre




Un sommet mondial sur la finance réunira le 15 novembre dans la région de Washington des dirigeants du Groupe des 20, qui rassemble des pays développés et émergents, annonce la Maison-Blanche.
Ce sommet, précédé la veille d'un dîner, sera consacré à l'étude des causes de la crise financière et à l'examen des réponses qui lui ont déjà été apportées, a précisé la porte-parole de la présidence américaine, Dana Perino.
Les chefs d'Etat ou de gouvernement conviés à ce sommet devraient également discuter des réformes nécessaires du système financier, "afin d'éviter que (la crise) ne se reproduise", a ajouté Perino.
Ce sommet concernera le Groupe des 20 créé en 1999, après la précédente crise financière d'envergure internationale, et qui réunit les principales puissances économiques ainsi que de grandes économies émergentes, comme le Brésil, l'Inde ou la Chine.
Le directeur général du Fonds monétaire international, le président de la Banque mondiale, le secrétaire général de l'Onu et le président du Forum de stabilité financière ont également été invités par George Bush.
Le sommet aura lieu onze jours après l'élection présidentielle américaine et la Maison blanche a fait savoir qu'elle entendait obtenir la contribution du vainqueur, qu'il s'agisse du démocrate Barack Obama ou du républicain John McCain.
"Les deux candidats ont été informés de la tenue de cette réunion et de l'intention du président d'inviter les dirigeants (du Groupe des 20) et je crois qu'ils étaient favorables à cette idée", a déclaré Dana Perino.
"Je suis heureux que la Maison blanche ait annoncé la tenue d'un sommet qui permet de faire avancer le type de coopération que j'appelais de mes voeux le mois dernier. L'Amérique doit montrer le chemin et d'autres pays doivent aussi participer à la recherche de la solution", a déclaré Barack Obama à des journalistes.
Un sommet suivi de plusieurs autres
Plusieurs dirigeants européens réclamaient l'organisation d'un tel sommet d'ici la fin de l'année, dont Nicolas Sarkozy, président en exercice du Conseil européen, qui souhaitait le voir se tenir à New York.
Le président français s'est félicité de l'organisation du sommet, rappelant dans un communiqué qu'il en avait lui-même lancé l'idée devant l'Assemblée générale des Nations unies le 23 septembre.
"Ce premier sommet sera suivi de plusieurs autres, afin de refonder le système international et, à travers une meilleure régulation et une surveillance plus efficace de tous les opérateurs, d'assurer que la crise actuelle ne se reproduira pas", pouvait-on lire dans le communiqué de l'Elysée.
Cet appel à réformer la finance mondiale, relayé par plusieurs dirigeants européens au cours des dernières semaines, devrait donner lieu à d'intenses débats, à en croire la Maison blanche qui dit s'attendre à ce que chaque pays propose des solutions différentes.
Selon Dana Perino, il est d'ailleurs peu probable qu'un plan détaillé soit ébauché dès ce premier sommet.
George Bush, comme Nicolas Sarkozy, s'est engagé à participer à une série de sommets, mais rien n'indique pour l'heure que d'autres réunions auront lieu d'ici le 20 janvier, date de son départ de la Maison blanche.
Par ailleurs, l'identité et le nombre des participants pourraient être amenés à évoluer, puisque Nicolas Sarkozy a assuré mardi au président du gouvernement espagnol José Luis Zapatero qu'il plaiderait en faveur de sa présence.
Lors d'une conversation téléphonique, le président français a dit à Zapatero "sa conviction que l'Espagne a toute sa place au prochain sommet (...) compte tenu de son poids dans l'économie mondiale", a-t-on appris auprès d'une source à l'Elysée.
L'Espagne ne fait pas partie du Groupe des 20, dont la France, l'Italie, l'Allemagne et la Grande-Bretagne sont les seuls membres européens. L'Union européenne y est également représentée.
Ses autres membres sont l'Afrique du Sud, l'Arabie saoudite, l'Argentine, l'Australie, le Brésil, le Canada, la Chine, la Corée du Sud, les Etats-Unis, l'Inde, l'Indonésie, le Japon, le Mexique, la Russie, et la Turquie.
Le président sénégalais Abdoulaye Wade s'est ému de l'absence de pays africains - autres que l'Afrique du Sud - lors de ce sommet, expliquant que les institutions créées par "les colonisateurs (...) n'ont pas pu régler les problèmes des pays en voie de développement."
"Nous sommes un grand continent avec 800 millions d'habitants (...) Nous sommes un continent qui regorge de matières premières, comment on va réformer le monde, la gouvernance du monde sans nous consulter ? C'est inacceptable", a souligné Wade, se disant prêt à donner son avis.

Aucun commentaire: